Rupture de période d’essai 

Le Code du travail prévoit que la période d’essai permet à l’employeur d’évaluer les compétences du salarié dans son travail, notamment au regard de son expérience, et au salarié d’apprécier si les fonctions occupées lui conviennent.

La durée de la période d’essai varie en fonction de votre type de contrat (Contrat de travail à Durée Déterminée, Contrat de travail à Durée Indéterminée, Contrat d’intérim etc.)

L’employeur peut rompre assez librement votre période d’essai et n’a aucune obligation de motiver cette rupture.

Toutefois, il arrive que les juges qualifient d’abusive la rupture de la période d’essai par l’employeur, par exemple lorsque cette rupture n’est pas liée aux compétences du salarié mais à un autre motif (discriminatoire, économique, etc.).

De plus, si vous avez effectué un CDD puis que vous avez été embauché en CDI sur le même poste, le Code du travail prévoit que la durée du contrat de travail à durée déterminée est déduite de la période d'essai éventuellement prévue dans le nouveau contrat de travail.
Par exemple, il a été jugé que la période d’essai soumise à un salarié qui, après avoir conclu un contrat de qualification, a été embauché par contrat indéterminé par le même employeur, continuant d’exercer les mêmes fonctions, est nulle et la rupture du contrat de travail s’analyse en licenciement sans cause réelle et sérieuse. (cf. Cass. soc., 20 mai 1998, n° 96-41.542)

Il a également été jugé que "constitue un détournement de la finalité de la période d’essai qui vise exclusivement à permettre à l’employeur d’apprécier les capacités professionnelles du salarié , celle qui aurait notamment pour finalité de tester la viabilité d’un poste, de remplacer un salarié absent, de faire face à un surcroît temporaire d’activité, de s’adapter à la conjoncture économique ou de s’accorder plus de souplesse dans la gestion du personnel, y compris dans le seul but de pouvoir mettre un terme à un contrat de travail par le biais d’une promotion réelle ou fictive." (cf. CA Rennes, 8e ch prud'homale, 29 mai 2020, n° 17/08904)

L'ACTU DU DROIT SOCIAL

La parfaite information du débiteur de la nature, la cause et l’étendue de son obligation par la mise en demeure de l’URSSAF

La parfaite information du débiteur de la nature, la cause et l’étendue de son obligation par la mise en demeure de l’URSSAF
L’article R 244-1 du Code de la sécurité sociale prévoit que la mise en demeure ou l’avertissement doit indiquer au débiteur, afin qu’il régularise sa situation, la nature, la cause et l’étendue de...

Prise en charge obligatoire des abonnements aux transports en commun : l’URSSAF confirme les dispositions pour 2024

Prise en charge obligatoire des abonnements aux transports en commun : l’URSSAF confirme les dispositions pour 2024
Au sein de la publication confirmant les dispositions en vigueur en 2024, l’URSSAF fait le point sur le régime de la « prise en charge obligatoire des abonnements aux transports en commun » en 2024...

La qualification de faute inexcusable de l’employeur : une connaissance du risque encouru nécessaire

La qualification de faute inexcusable de l’employeur : une connaissance du risque encouru nécessaire
La faute inexcusable est retenue lorsque l’employeur manque à son obligation légale de sécurité et de protection de la santé alors qu’il aurait ou aurait dû avoir conscience du danger auquel était...

L’obligation d’information de l’employeur envers la Caisse primaire d’assurance maladie ne s’applique pas à l’instruction des réclamations portées devant la Commission de recours amiable

L’obligation d’information de l’employeur envers la Caisse primaire d’assurance maladie ne s’applique pas à l’instruction des réclamations portées devant la Commission de recours amiable
Lorsqu’un accident de travail survient, la victime doit informer ou faire informer l’employeur ou l’un de ses préposés dans un délai déterminé, sauf en cas de force majeure, d’une impossibilité abs...

Licenciement : régime fiscal et social 2024

Licenciement : régime fiscal et social 2024
La revalorisation du plafond de sécurité sociale au 1er janvier 2024, modifie le régime fiscal et social de l’indemnité de licenciement versée à compter de cette date...
Navigateur non pris en charge

Le navigateur Internet Explorer que vous utilisez actuellement ne permet pas d'afficher ce site web correctement.

Nous vous conseillons de télécharger et d'utiliser un navigateur plus récent et sûr tel que Google Chrome, Microsoft Edge, Mozilla Firefox, ou Safari (pour Mac) par exemple.
OK